diddley bowl ( et les monocordes)

J'ignorais que ça existait. Je vois bien le musicien monter sur scène avec cet instrument : idéal pour focaliser l'attention sur soi.
Cela dit, même avec une seule corde, ça ne doit pas être un instrument facile à jouer...

Bah, comme tout instrument sans frettes, une bonne oreille est sans doute indispensable.

C'est pour jouer en slide , donc , ça va de soit mon bon ami(Laze du Sale Hiver)


En fait c'est un monocorde sans frettes, le tube cylindrique servant de résonateur acoustique: l'autre jour pour le Balalaïka , Carfax avait demandé si on pouvait slider dessus, ici , c'est fait pour, et c'est un instrument primitif du blues du Delta. Quand je suis tombé dessus , j'ai tout de suite pensé à le mettre en évidence sur le forum.

En outre ça parait facile à réaliser: une planche, une mécanique, un résonateur, et un capteur piezzo pour l'amplifier au besoin.

Pour en jouer de façon acceptable , il faut de l'oreille et de l'entrainement. Comme je l'ai dit c'est un instrument primitif et par le fait assez intuitif, il faut avoir en tête l'harmonie blues et sa succession de ton (style E A B par ex). ça doit coller sur un titre ou deux si on ne désire pas jouer du Steve Vaï et si on se limite à faire l'accompagnement pour commencer. Pour le jeu en solo, je suppose qu'il faut plus d'entraînement.

En recherchant un peu , on peu se rendre compte que les monocordes sous différentes forme ont jalonné l'histoire des peuples et de la musique



Le monocorde de poussot : France XII^e et XIII^e siècles, prémice du clavecin et du piano; le clavier est emprunté à l'orgue portatif , lui même issu de l'orgue à eau des grecs

le K'Ni et le Dan Bau : Vietnam

L'harpe éolienne simple

le monocorde médiéval


"Un instrument était alors d'un précieux secours pour cet apprentissage du solfège, autant que l'est aujourd'hui notre piano pour le même usage il s'agit du monocorde, accessoire fondamental de la théorie musicale médiévale, et pas seulement pour l'enseignement du solfège comme on le verra. La fabrication de cet instrument, peu répandu en dehors de son emploi didactique, est des plus simples : une corde unique (d'où son nom) tendue sur une caisse de résonance rectangulaire, avec un chevalet mobile permettant de modifier la longueur de la corde vibrante, et par conséquent la hauteur du son produit par pincement de la corde."

On s'en sert pour étudier le découpage de la gamme de Pythagore




Musique et Mathématiques au 10°siècle


"La musique était alors comprise comme la deuxième branche des Mathématiques et Gerbert s'y intéressa de près. Il agit empiriquement en divisant les sons d'un monocorde, instrument composé d'une corde de métal ou de boyau tendu sur une règle entre deux chevalets fixes. Il mesura ainsi la variété et la proportion des sons produits en établissant les divisions que nous connaissons tons, demi-tons, bémols et dièses, formant des modes musicaux."

Il y a d'autres infos très intéressantes sur la notation sur ce site